Puis ce sera trop tard...

S'il y a une vérité non dite dans le monde du travail et surtout dans celui des RH c'est qu'un bon salaire, ça ne s'obtient pas au long de la carrière professionnelle mais par contre on doit le négocier dès l'entrée dans l'entreprise. Une fois dedans rien ne fera changer de façon importante les conditions salariales.

Donc il ne faut surtout pas croire ceux qui répètent la phrase: "ne vous inquiétez pas pour le début, dans quelque temps et en fonction de vos qualités professionnelles vous serez mieux payé". Faux. On va augmenter le montant payé selon le taux d'inflation chaque année mais pas plus que ça. Et si jamais on montre son mécontentement, on entendrait cette autre phrase, aussi très connue: "la porte est là".

Version française de l'article Lo que hay que saber: un buen salario no se consigue con el tiempo, se negocia antes de entrar en una empresa

Avec ce téléobjectif dernier cri, même la petite stature (physique) du président ne passera pas inavertie...

Dimensions (du téléobjectif): 16 kgs, 88 cms de long.

Dimensions du Président de la République: 164 cms.




Le téléobjectif gagne. Plus petit le Président, plus puissante la lente...

Mme Sarkozy peut déjà craindre l'invasion de son intimité (encore plus) lors de ses breaks à SaintTrop', n'est-ce pas?

Via

Cela ressemble à une sorte de compétition entre les deux marques automobilistes pour voir qui aura le plus grand nombre de suicidaires parmi leurs employées sur-exploités… Et pour l’instant il semble que c’est Peugeot qui mène, avec 6 suicidaires à 4…



Enfin, un peu d’humour noir, car parler de ce type de sujets ce n’est jamais facile.

À la suite du sixième suicide chez Peugeot-PSA en France et après quatre autres au sein de Renault, toujours dans l’Hexagone, on peut se poser la question suivante : c’est un sujet qui affecte spécialement la France, y-a-t-il une inclination spécifique dans ce pays vers cette sortie tellement dramatique à une situation difficile au travail ?

À mon avis, le suicide n’arrive que lorsque les mauvaises conditions au bureau ont tellement affecté la vie entière de l’employé que mourir c’est mieux qu’essayer une autre sortie. Peut-être il n’y en a pas d’autre…

Selon mon expérience l’ambiance au travail en France ne se situe pas parmi les meilleures, même si, paradoxalement, on parle d’un des pays les meilleurs au monde en termes d’avances sociales pour les employés (les 35 heures, le salaries minimum, le droit si étendu à la grève, les allocations au chômage,…). L’excès d’autoritarisme français, héritage d’une époque passée où le pouvoir absolu était la norme dans la vie publique française, est toujours (malheureusement) présent dans le bureau moderne.

La créativité et la spontanéité se trouvent alors irrémédiablement condamnées, car les employés ont une véritable peur de leurs managers. Les gens obéissent aveuglement sous la menace de se retrouver privées de travail. Mais en privé ils parlent et protestent. Hélas, ce débat sur l’oppression au travail ne trouve pas d'écho public… Et cela, malgré la forte présence de l’activité syndicale en France, bien plus efficace que dans le reste des pays européens.

À propos de cela, ce que je me demande c’est où est-il la responsabilité légale (et pénale) des sociétés françaises face à des évènements pareils ? Car il existe une législation qui oblige l’employeur à assurer la sécurité et les meilleures conditions de travail pour les travailleurs. Si cet employé qui vient de se suicider aurait déjà dénoncé ses mauvaises conditions de travail aux responsables RH de l’entreprise, ne serait-elle alors coupable d’omission de son devoir de le protéger ? Sauf si les mêmes responsables de l’entreprise seraient-ils mélangés à des obscures affaires d’harcèlement et exploitation silencieuse de leurs employés… Et alors, le problème est bien plus grave…

En attendant que la loi face son travail et punisse ce genre de comportements criminels (car il s’agit là, en effet, d’une action punie avec la prison s’il est prouvé qu’il y a des « erreurs de management »), il faut assister à ce type de manifestations désespérées de la part des travailleurs harcelés. Mais c’est peut-être le premier pas avant une vraie Révolution sociale qui mette à leur place ceux qui pratiquent ce genre d’abus.

Ce qui me frappe, par contre, c’est que je ne vois pas encore de manifestations dans les rues, qui fassent preuve d’une prise de conscience authentique par la population à propos du drame terrible auquel nous assistons tous les jours dans nos vies : l’abus de pouvoir des organisations et de leurs managers hors de contrôle.

Et je ne comprends pas pourquoi, alors qu’autant (et de plus en plus) de français manifestent avec la petite voix leur désagrément à cause de ce comportement criminel de la part de leur employeurs… Faut-il peut-être attendre un peu plus de temps avant d’accepter finalement qu’à l’intérieur de beaucoup d’entreprises, spécialement celles qui sont des multinationales, il y a des problèmes de santé publique dérivés de l’harcèlement?

Cet article est la version française de Renault y Peugeot hacen una carrera para ver quién se suicida más

Cette photo illustre une des dernières campagnes de marketing-guerrilla d'un portail d'emploi espagnol très réputé - Infojobs - et fait référence au très bas niveau des salaires en Espagne, qui fait penser davantage à un pays du Tiers Monde plutôt qu'à un appartenant à l'Europe.


Le copy de la campagne dit "Retirez ici SVP votre fiche de paye", en faisant un clin d’œil au fait que l'on se retrouve dans les toilettes et que la dite fiche de paye sort justement de l'endroit où on s'attendrait trouver le papier de toilette... Cruel mais très vrai en même temps. Il faut pas oublier que l'Espagne occupe un des dernières postes en Europe en matière de salaires, même si le niveau de vie est parfaitement comparable à celui d'un Paris ou même d'un Francfort, par exemple.

Avec cette campagne, très adéquate à la situation actuelle en Espagne, Infojobs essaie de se positionner comme la meilleure réponse aux problèmes de niveaux de salaires. Dommage que celle-là ne soit pas la réalité et qu'il ne s'agit que de Marketing.

Selon les statistiques qu'Infojobs publie tous les jours sur son site, le salaire moyen offert sur la page web n'atteindrait que les 20.000 euros, quantité tout à fait insatisfaisante pour faire face à des prix espagnols qui se sont littéralement envolés depuis l'introduction de l'euro en 2002. Pire encore: les 20.000 euros son offerts en moyenne pour une ancienneté de travail d'environ 4-5 ans. Peut-être quelqu'un appartenant à une société de consulting pourrait même considérer que ce chiffre est tout à fait adéquat pour avoir un niveau de vie plus qu'acceptable en Espagne.

Hélas, c'est pas le cas. Pour faire face au paiement d'une hypothèque, plus le fait d'avoir 1-2 enfants et partir au moins une fois par an en vacances il faudrait au moins un salaire individuel de presque 35.000 euros bruts par an. Ce qui est pourtant un vrai luxe dans un pays comme l'Espagne et montre clairement la décadence de la classe moyenne dans ce pays.

Encore il faut rappeler le fait que d'après de nombreuses sources, plus de la moitié des postes publiés sur les sites d'emploi semblent être faux ou inexistants, leur seule rôle étant celui de servir aux sociétés de consulting faire des enquêtes sur le marché du travail afin d'élaborer des dossiers de presse qui seront plus tard vendus aux moyens de communication ou publiés sur leur sites afin de se procurer plus de publicité.

D'autre part, il faut pas oublier non plus les cas de phishing qui augmentent chaque année et dans lesquels les victimes sont les gens qui cherchent un travail et qui, sans le savoir, envoient leur données privées à des sociétés normalement situées à l'étranger et inconnues en Espagne. Ces sociétés vont utiliser après ces donnés pour des fins inconnus, peut-être pour le blanchissement d'argent et fraude à la Sécurité Sociale espagnole (puisqu'ils demandent même de leur envoyer ce numéro), mais en tout cas ce ne sera jamais pour offrir un vrai poste de travail.

Bref, tout un business organisé autour de la misère humaine et de la nécessité de trouver un job.

Version française de l'article: Nóminas basura y portales de empleo dudosos.